La Journée a commencé par le dévoilement des plaques des Cités Rigoulet et Armentiou, ainsi que de l’ancien site des usines Saint-Frères, en compagnie du Maire de Puyoô et des jumeaux de Flixecourt, accompagnés par leur ancien Maire, René Lognon et arrivés depuis la veille. L’association Béarn en Somme à l’origine de l’événement et cogérée par des membres des deux communes depuis 2019, a pris les rennes du jumelage commencé en 2011 et organise tous les ans des rencontres entre Puyoô et Flixecourt, outre l’organisation de manifestations dans leurs villes respectives.
Les Cités constituent un vrai lien entre les deux villes puisque c’est en 1920 que les frères Saint, de Flixecourt, ont fait bâtir ces cités à Puyoô après la construction des usines de tressage, les usines Saint-Frères en 1917. Bâties sur le même modèle que les corons des cités ouvrières du Nord, les cités sont faites de plusieurs maisons similaires bâties les unes contre les autres, sur le même modèle, avec une cour et un abri pour le cochon ou les poules, et devant la maison, de l’autre côté de la route, un potager. Tout était fait pour que les 300 ouvriers des Saint-Frères soient correctement installés et surtout, à proximité de l’usine et sous la surveillance des patrons. Nadia Rousset, ancienne employée de Saint-Frères, nous apprendra que les maisons étaient souvent partagées par deux familles.
A 11h justement, la projection au Foyer Municipal du film-documentaire « Puyoô : l’époque Saint-Frères », réalisé par Yves Pétriat, dévoile la vie dans les cités Saint-Frères et toute la solidarité qui existait entre les habitants, avec le témoignage d’anciens employés des usines.
Pour visionner le film, cliquez sur le lien ici : Puyoô : l’époque Saint-Frères.
A cette occasion, le coprésident de l’association Béarn en Somme, coprésidence flixecourtoise partagée avec Carole Larrieu, pour le côté Puyolais, offre à la Mairie de Puyoô, une navette ancienne. L’événement est suivi par la prestation joyeuse de la Chorale Mélodie qui n’a pas manqué de chanter « Les Corons », de Pierre Bachelet, également entonné dans le public par les Flixecourtois.
Le soir, une grande soirée attend les jumeaux de Flixecourt : le groupe Arraya, partie intégrante du Patrimoine basco-béarnais avec sa « troupe polyphonique vocalcitrante et ruraleuse » a fait vibrer le Foyer devant un public de plus de 150 personnes.